Réseau d’action des femmes en santé et services sociaux

FEMMES ET ÉLECTROCHOCS, C’EST QUESTIONNANT!

Saviez-vous qu’au Québec, en 2015, on a administré 10,690 électrochocs? 
Saviez-vous que ce sont en majorité des femmes qui subissent les électrochocs?

 

Depuis plusieurs années, au Québec le Comité Pare-Chocs dénonce le fait qu’on utilise encore les électrochocs dans les hôpitaux du Québec.

Cela nous interpelle et nous questionne!

En lien avec cette lutte, les groupes de femmes demandent des réponses à ces questions…

  • Pourquoi utilise-t-on un traitement dont l’efficacité est toujours controversé dans le milieu scientifique?
  • Pourquoi les deux tiers sont-ils administrés à des femmes?
    Pourquoi les femmes âgées de 65 ans et plus sont-elles plus susceptibles de subir cette intervention?
  • Comment assure-t-on que les personnes qui reçoivent ce traitement ont bel et bien donné leur consentement libre et éclairé ?
  • Pourquoi administre-t-on des électrochocs quand on ignore toujours son mode d’action? En d’autres mots, on ne sait pas comment agissent les électrochocs pour obtenir des soi-disant résultats.
  • Pourquoi sont-ils en augmentation sachant qu’ils peuvent causer des dommages cognitifs et des problèmes de mémoire?

Nous voulons des réponses à nos questions!

Rien ne nous confirme que les électrochocs puissent améliorer les conditions de vie des femmes. Par contre, dans notre société où différentes formes d’oppression subsistent toujours,  les conditions sociales et économiques des femmes aggravent les problèmes de santé. Certaines femmes doivent faire face à des barrières supplémentaires liées aux discriminations en fonction de leur origine, leur orientation sexuelle, leur revenu, leur santé ou leur condition physique.

Ce sont les systèmes d’oppressions de nos sociétés qui ont besoin d’un traitement choc, PAS LES FEMMES!

Avec la Table des groupes de femmes de Montréal, nous avons invité les groupes de femmes à faire parvenir ces questions au ministre de la Santé et des services sociaux M. Gaétan Barrette et à la ministre responsable de la condition féminine Mme Lise Thériault. Plusieurs groupes régionaux et nationaux de groupes de femmes ainsi que nos alliés ont répondu à l’appel.

De plus, près de 100 personnes étaient présentes au rassemblement annuel pour l’élimination des électrochocs, organisé par le Comité Pare-Chocs, le 7 mai dernier à la Place Émilie-Gamelin, à Montréal. C’était un beau succès… l’action a reçu une belle couverture médiatique, permettant de mettre un peu de lumière sur ce sujet tabou. Vous pouvez visionner l’album photos de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ).

On peut visionner la vidéo avec la prise de parole de la Table des groupes de femmes de Montréal et le Réseau d’action des femmes en santé et services sociaux. On peut également lire notre texte ici :

La Table des groupes de femmes de Montréal est un organisme régional féministe regroupant près de 50 groupes et dont la mission est de promouvoir et de défendre les intérêts et les droits des femmes Le Réseau d’action des femmes en santé et services sociaux regroupe 48 groupes de femmes à Montréal qui œuvrent, entre autres, en santé et services sociaux et en matière de violence envers les femmes.

Nous sommes ici en solidarité avec le Comité Pare-Chocs, pour dénoncer le fait qu’en 2016, on utilise encore les électrochocs dans les hôpitaux du Québec.

À Montréal en 2015, on a administré 2981 électrochocs. Si nous considérons que 60% des électrochocs sont administrés à des femmes, cela veut dire que des montréalaises ont subi 1788 électrochocs. Et que des femmes à travers le Québec ont reçu 6517 électrochocs.

Aujourd’hui, nous nous adressons, avec d’autres groupes régionaux et nationaux de groupes de femmes, au ministre de la Santé et des services sociaux M. Gaétan Barrette et à la ministre responsable de la Condition féminine Mme. Lise Thériault. Jusqu’à présent il y a des tables de groupes de femmes en provenance de l’Estrie, du Bas-St-Laurent, des Laurentides, du Saguenay Lac-St-Jean ainsi que la Fédération des femmes du Québec. D’autres régions devraient interpeller les ministres en début de semaine car nous voulons avoir des réponses à nos questions…

Comment peut-on encore justifier l’utilisation d’une pratique dont l’efficacité est toujours controversée dans le milieu scientifique et dont on ignore toujours son mode d’action? En d’autres mots, on ne sait pas comment agissent les électrochocs pour obtenir des soi-disant résultats.

Pourquoi les deux tiers sont-ils administrés à des femmes?

Pourquoi les femmes âgées de 65 ans et plus sont-elles plus susceptibles de subir cette intervention?

Comment assure-t-on que les personnes qui reçoivent ce traitement ont bel et bien donné leur consentement libre et éclairé ?

Pourquoi sont-ils en augmentation sachant qu’ils peuvent causer des dommages cognitifs et des problèmes de mémoire?

Nous voulons des réponses à nos questions, Monsieur Barrette et Madame Thériault!

Dans notre société où différentes formes d’oppression subsistent toujours,  es conditions sociales et économiques des femmes aggravent les problèmes de santé.

Rien ne nous confirme que les électrochocs puissent améliorer les conditions de vie des femmes. Certaines femmes doivent faire face à des barrières supplémentaires liées aux discriminations en fonction de leur origine, leur orientation sexuelle, leur revenu, leur santé ou leur condition physique.

Ce sont les systèmes d’oppressions de nos sociétés qui ont besoin d’un traitement choc, PAS LES FEMMES!

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